· Une première mise de 600 millions de dollars
· Le Royaume jugé client sûr aux objectifs clairs
FINI l’assistance. Place au partenariat. C’est la nouvelle approche qui doit désormais régir les relations entre le Maroc et le Groupe Banque mondiale. Comme nous l’annoncions en effet dans une précédente édition, la convention définissant ce nouveau cadre a été scellée entre les deux partenaires lundi 15 février à Rabat. Sa présentation à la presse ainsi que le rapport l’accompagnant ont eu lieu le lendemain dans la capitale administrative (cf. www.leconomiste.com). Baptisé Cadre de partenariat stratégique (CPS), ce nouvel instrument se veut d’abord flexible. Il s’appuie ensuite sur la gouvernance et la territorialité comme outils prioritaires. Il se décline enfin en trois axes: Croissance, compétitivité et emploi; accès aux services de base et développement durable.
Récentes performances
Pourquoi l’engagement de la Banque Mondiale? «Tous les indicateurs témoignent de bonne santé de l’économie marocaine», relèvent les experts de la Banque. A commencer par les fondamentaux. Mais ce qui renforce dans ce constat, c’est la résilience dont a fait preuve l’économie nationale face à la crise. En témoignent les récentes performances, souligne le rapport du groupe.
Certes, le taux de croissance économique a baissé à 3,7% au cours du premier trimestre 2009 mais a rebondi à 5,4% le trimestre suivant et ensuite à 5,5% au terme des 9 premiers mois de l’année écoulée. Performance résultant à la fois de la bonne campagne agricole 2008/2009 et d’une demande interne assez soutenue. Si bien que l’impact de la contraction de la demande extérieure a été limité au tourisme et quelque secteur manufacturier. Quant aux finances publiques, «elles continuent d’être globalement bien gérées», note le rapport. Ceci grâce aux réformes introduites dans les domaines de gestion des dépenses, de la fiscalité et de la dette publique. A tel point que le déficit budgétaire au titre de l’année 2009 a été limité à 2,7%. Niveau qui s’explique par un recul des subventions et la maîtrise des dépenses de fonctionnement, notamment de la masse salariale.
En somme, souligne le rapport, l’engagement de la Banque mondiale au Maroc se base des paramètres mesurés.
Le Maroc dispose de plans de développement aux objectifs clairs et réalisables. Ce qui fait de lui un client aux performances croissantes. D’où le programme du groupe. Il cible essentiellement l’appui aux réformes engagées et à venir. A travers un soutien financier plus accru mais aussi une assistance technique et d’analyse des risques susceptibles d’entraîner un glissement des objectifs ou de bloquer le processus des réformes.
A cet effet, un montant de 600 millions de dollars a été retenu pour l’année 2010. Mais il est confirmé comme indicateur pour le reste du programme qui s’étale sur 2010/2013.
Source :l'économiste ,mis en ligne le 23/02/2010
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