Embellie du climat des affaires en Allemagne :

BERLIN (Reuters) - Le climat des affaires en Allemagne s'est nettement amélioré en août pour atteindre son plus haut niveau en près d'un an, montre l'étude mensuelle réalisée par l'institut de recherche munichois Ifo.
L'indice Ifo, qui s'appuie sur un sondage mensuel auprès de 7.000 entreprises, a progressé pour le cinquième mois consécutif à 90,5, après un chiffre révisé à 87,4 en juillet. Il s'agit de son niveau le plus haut depuis septembre 2008.
Un panel de 45 économistes interrogés par Reuters anticipait un indice à 88,9.
La composante de l'indice sur les conditions actuelles atteint 86,1, légèrement supérieure aux attentes qui donnaient 86,0, et celle des anticipations s'élève à 95,0, soit trois points de mieux que le consensus, contre 90,4, soit son gain mensuel le plus élevé depuis la réunification de 1990.
Si l'économie allemande se rétablit lentement de son fort ralentissement, la plupart des entreprises estiment toujours que leur situation est bien plus mauvaise qu'il y a un an, précise l'institut munichois.
"On ne peut pas encore émettre l'hypothèse que (la reprise économique) est durable", a prévenu Klaus Abberger, économiste de l'Ifo, dans un entretien accordé à Reuters.
INCERTITUDES SUR 2010
La sortie de récession de l'Allemagne au deuxième trimestre est surtout le fait des divers plans de relance dont elle a bénéficié directement ou indirectement mais on ignore si leur effet se fera sentir durablement, a-t-il ajouté.
L'optimisme était toutefois de mise chez certains analystes.
"Ces chiffres sont extrêmement positifs et dépassent largement nos attentes", s'est réjouit Stefan Schilbe, analyste chez HSBC Trinkaus.
"Après le taux de croissance positif du deuxième trimestre, la reprise va très probablement se raffermir. Nous prévoyons des taux de croissance robustes pour le deuxième semestre."
Toutefois, a-t-il nuancé, il est encore difficile de dire si cette tendance se poursuivra en 2010 une fois terminées les mesures de soutien à la consommation individuelle, et notamment la prime à la casse.
Jörg Lüschow, de WestLB, s'est également montré prudent.
"Nous restons sceptiques en ce qui concerne les perspectives à moyen terme et nous observons toujours que des fardeaux considérables pèsent sur l'économie allemande. Nous ne serions pas surpris de voir des indices Ifo plus faibles vers la fin de l'année", a-t-il estimé.
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